12-28 juin 2024 Paris (France)

Appel à Communications

ARGUMENTAIRE - ACAJ

D'AUTRES CORPS, D'AUTRES JEUX

Paris 12-14 Juin 2024

UFR STAPS Université Paris cité

 

A l’occasion des JOP 2024 Paris, la Société Francophone de Philosophie du Sport et l’Institut des Sciences du Sport Santé de l’Université Paris Cité avec le soutien de l’European Assocation for the Philosophy of Sport et de toutes les universités et laboratoires partenaires organise le congrès D'AUTRES JEUX, D'AUTRES CORPS les 12-14 juin 2024 à l’UFR Staps de de l’université Paris Cité Congrès qui se tiendra quarante jours avant le début des Jeux Olympiques de Paris 2024, le dire et le faire, les discours et les actes qui permettent à ces principes de l’Olympisme de se développer depuis le discours de  Pierre de Coubertin du 25 novembre 1892, prononcé à la Sorbonne à Paris, lors de la célébration du cinquième anniversaire de l’Union des Sociétés Françaises de Sports Athlétiques.

En 2024, la protection des athlètes est inscrite dans les principes fondamentaux de l’Olympisme énoncés dans la Charte olympique, le Code d’éthique du Comité International Olympique (CIO), les Principes universels de base de bonne gouvernance du Mouvement olympique et sportif, le Code médical du CIO et la Déclaration des droits et responsabilités des athlètes du CIO :

L’Olympisme est une philosophie de vie, exaltant et combinant en un ensemble équilibré les qualités du corps, de la volonté et de l’esprit. Alliant le sport à la culture et à l’éducation, l’Olympisme se veut créateur d’un style de vie fondé sur la joie dans l’effort, la valeur éducative du bon exemple, la responsabilité sociale et le respect des principes éthiques fondamentaux universels. (1er principe fondamental de l’Olympisme, extrait de la Charte Olympique du 8 août 2021, Lausanne, CIO, p. 8, Charte olympique (olympics.com) )

Pendant ce Congrès, ouvrir une brèche entre le présent et le passé est une occasion de mettre en lumière les portées sociales et politiques des ruptures et des continuités qui concernent des personnes et des institutions qui, d’hier à aujourd’hui, ont œuvré à l’émergence et à l’évolution de ces principes fondamentaux. Il s’agit ainsi d’identifier des moments de vérités et des moments d’incertitudes qui jalonnent l’histoire du CIO et ses Comités Nationaux Olympiques face aux histoires des Fédérations Internationales Sportives et leurs Fédérations Nationales. En jouant le rôle de chevaucheurs de frontières et de créateurs de controverses Pierre de Coubertin (Hirtler, 2016) et Alice Milliat (Leigh, Bonnin, 1977) sont deux figures inspirantes qui vont nous servir de repères pour mieux comprendre les façons  dont de nouvelles alliances favorisent la mise en place de réseaux d’hommes et de femmes qui développent des temps de dialogues et de controverses entre des institutions sportives ayant pourtant des finalités différentes.

Le Congrès prend appui sur une période où le centre de gravité de l’olympisme va migrer de Paris à Lausanne en 1915 (Durry, 2023), où la Grande Guerre et les Années Folles (Juan, 2021) vont bouleverser quelques repères éthiques, politiques et économiques et où la tenue des Jeux de la VIIIè olympiade de Paris en 1924 fait suite à la naissance quelques mois auparavant à Chamonix de la 1ère semaine internationale des sports d’hiver (Kühn, 2022 : Lévesque, Roche, 2022). Il est ainsi proposé lors de ce Congrès de proposer des grilles de lecture contemporaines  de phénomènes qui font de Paris 1924, à la fois un héritage de 1894 et un prélude à Paris 2024 (Terret, 2023). Cette perspective est également l’occasion de s’intéresser à la façon dont les principes de la renaissance des Jeux Olympiques modernes, depuis 1894 jusqu’en 2024, témoignent d’une succession d’événements qui permettent aux pratiques sportives de contredire régulièrement un ordre social et d’agir comme un négatif idéologique  où se projette un idéal qui vient de la société mais que la société se révèle incapable de réaliser elle-même (Jeu, 1987).

Une perspective archéologique des pouvoirs (Foucault, 1969) favorise l’analyse des réseaux institutionnels, qui, depuis Milliat et Coubertin, mettent en exergue un ensemble d’acteurs qui ont infléchi le devenir d’institutions sportives et péri-sportives et qui ont accompagné les évolutions des principes éthiques qui accompagnent les activités physiques pratiquées à des fins de compétitions, de loisirs et de meilleure santé (Andrieu, 2021). Pour cela, le Congrès se propose de mettre en résonance des événements qui se sont développés dans une sphère francophone avec d’autres événements qui ont émergé dans des pays d’Europe, d’Asie, d’Afrique, d’Océanie, d’Amérique du Nord et d’Amérique du Sud, de 1894 à 2024.

 

Thema 1 : Jeux Traditionnels, Entre Culture et Modernité 

Profondément ancrés dans une histoire sociale séculaire, résistant parfois à l’oubli et témoignant d’un passé estompé, les jeux traditionnels sportifs constituent des éléments qui révèlent une véritable archéologie ludocorporelle. Ils représentent un patrimoine immatériel abondamment chargé des significations culturelles. En s’exprimant par les gestes du corps, ils mettent en scène la mémoire des siècles passés. En phase avec les normes et les sensibilités de leur société d’appartenance, ils apparaissent comme les vecteurs d’une identité régionale ou nationale.

En quoi les jeux traditionnels diffèrent-ils du sport ? Peut-on mettre à jour, de façon précise, leurs mécanismes de fonctionnement ? Sont-ils aujourd’hui devenus des pratiques obsolètes, de simples buttes-témoins d’un passé dépassé ? Souvent qualifiés de jeux futiles, de « petits jeux » et taxés d’infériorité, ils semblent cependant évoquer et illustrer des thèmes sociaux, anthropologiques et pédagogiques de grande ampleur.

On peut interpréter les types de communication motrices actualisées sur le terrain, les façons de produire du sens relationnel et tactique à l’aide des comportements moteurs et non verbaux. Les mécanismes de fonctionnements moteurs respectifs diffèrent-ils selon les pratiques ? L’ensemble des jeux sportifs dits « traditionnels » forme-t-il un bloc homogène ? On peut s’interroger sur l’impact différentiel des divers types de jeux en fonction des caractéristiques, d’une part des jeux, et d’autres part des pratiquants (âge, genre, milieu social, type de handicap…). Il semble important de recueillir des résultats empiriques et expérimentaux, susceptibles de remplacer les discours complaisants et idéologiques par des données objectives et contrôlées.

Les caractères ethnoludiques et ce thème prend aujourd‘hui une importance de premier ordre, notamment après les recommandations de l’UNESCO. Tous les peuples jouent-ils aux mêmes jeux ? existent-ils des jeux supérieurs, traditionnels ou institutionnels ? En quoi ces jeux diffèrent-ils éventuellement ? L’originalité ethnoludique distinctive, est-elle un trait facilitant les rapports harmonieux entre les cultures ou au contraire est-elle un facteur de disparité aiguisant les rivalités de distinction ?

L’objectif de ce colloque est de sortir les pratiques ludiques de leur prétendue futilité et de leur ghetto scientifique. Le jeu sportif traditionnel est une réalité sociale bouillonnante et un fait de culture désormais reconnu dont les ressources éducatives méritent d’être mises en avant.

3 axes de communication

  • Axe 1 : Inventaire et description des jeux traditionnels : Description précise de jeux régionaux, analyse de leurs mécanismes de fonctionnement et des comportements des joueurs. Vers un atlas des jeux sportifs régionaux.
  • Axe 2 : L’ethnomotricité : Les jeux traditionnels face à la diversité culturelle. L’immense variété des situations ludiques. Peut-on concilier la singularité des différents jeux en quête d’identité avec la présence d’invariants de type universel ? qu’en est-il de la diversité des « techniques du corps » confrontées aux disparités des normes culturelles, de l’âge, du sexe et du genre ?
  • Axe 3 : Dimension éducative : Quelles retombées des recherches théoriques et expérimentales peut-on atteindre dans le domaine pédagogique, notamment à l’égard de la violence, de la coopération et de l’opposition ? En quoi et selon quels processus les « valeurs » prônées par l’éducation physique et sportive peuvent-elles être actualisées par les jeux traditionnels ?

 

Thema 2 : Après Coubertin, Après Milliat. L’Olympisme de 1894 à 2024

Dans une double perspective diachronique et synchronique, plusieurs thématiques sur la partie sur l’olympisme sont proposées :

  • Identifier les façons dont les Fédérations Internationales Sportives ont vu le jour, avant, pendant et après l’avènement des Jeux Olympiques modernes. Ainsi les oppositions entre le CIO et les Fédérations Internationales de tennis (Carpentier, 2006) et de football (Carpentier, 2005) témoignent de luttes d’influences et des batailles de territoires qui font de chaque sport des enjeux politiques qui vont au-delà des logiques sportives. Ainsi l’évolution du pentathlon moderne témoigne des liens fusionnels complexes qu’entretient cette activité physique avec le CIO (Heck, 2013). Ainsi l’émergence du triathlon dans le paysage sportif témoigne de visions contemporaines originales qui façonnent une activité physique (Verchère, 2020). Ainsi l’apparition du judo comme discipline olympique pour les hommes en 1964 et pour les femmes en 1972, alors que la Fédération Internationale de Judo voit le jour après la seconde guerre mondiale est un processus qui mérite d’être explicité, tandis que J. Kano intégra le Comité International Olympique dès 1909.
  • Prendre en compte les évolutions significatives du nombre de fédérations internationales de 1894 à 2024 dans le but de mettre en avant les façons dont les plus anciennes et les plus récentes ont participé à la mise en place de nouvelles éthiques sportives, quelquefois en accord avec le Comité International Olympique, quelquefois en opposition avec celui-ci. Une présentation de quelques figures inspirantes qui ont accompagné le devenir de ces Fédérations Internationales est également à envisager. Dans cette perspective, nous prendrons comme figure de référence celle de J.S. Edström  qui, avant de devenir Président du CIO de 1946 à 1952, a eu l’occasion de partager des moments de négociations autant avec Coubertin qu’avec Milliat, en tant que Président de la Fédération Internationale d’Athlétisme Amateur.
  • Interroger les vingt ans qui ont structuré le sport féminin  (Gachet, 2019), les réseaux qui ont permis aux  Olympiades féminines de Monte-Carlo de voir le jour (Maccario, 2023), la tenue des premiers Jeux olympiques féminins à Paris en 1922 (Carpentier, 2022), en lien avec différentes formes de gymnastiques et de méthodes d’éducation physique (Philippe-Meden, 2021). Au-delà du contexte français et de la constitution de la Fédération Féminine Sportive de France,  le Congrès est aussi l’occasion d’identifier de quelles façons la Fédération Sportive Féminine Internationale a vu le jour en 1921 avant que d’autres formes de gouvernances sportives féminines se mettent en place en Europe et dans différentes parties du monde.
  • Rappeler dans le contexte français de quelles façons est née l’Union des Sociétés Françaises de course à pied le 20 novembre 1887 et de quelles façons celle-ci a disparu le 9 octobre 1920 pour laisser la place à d’autres formes de gouvernances sportives jusqu’en 2024. Au-delà du contexte français, le Congrès est aussi l’occasion d’identifier de quelles façons des formes originales de gouvernances sportives se sont mises en place en Europe et dans différentes parties du monde.
  • Comprendre dans le contexte français de quelles façons le Comité Olympique Français (qui voit le jour en 1894 et qui fait l’objet d’un toilettage en 1907) et le Comité National des Sports, syndicat des Fédérations Sportives (qui voit le jour en 1908) ont attendu 1972 pour fusionner en prenant l’appellation de CNOSF. Au-delà du contexte français, le Congrès est aussi l’occasion d’identifier de quelles façons des formes originales de gouvernances sportives se sont mises en place en Europe et dans différentes parties du monde lors de la constitution de Comités Olympiques Nationaux. Une présentation de quelques figures inspirantes qui ont accompagné le devenir de ces Comités Olympiques Nationaux est à envisager. Dans cette perspective, nous prendrons comme figure de référence celle de F. Reichel qui a fait œuvre de diplomaties sportives multiples pour affirmer que le sport n’est pas apolitique  (Levett, 2022).
  • Analyser de quelles façons les Jeux Paralympiques se sont structurés à l’issue de la seconde guerre mondiale, à l’ombre des Jeux Olympiques et participent à l’élaboration de nouvelles visions éthiques de l’activité sportive pour tous. Au-delà de quelques principes universels de l’inclusion, le développement de nouvelles technologies est en effet l’occasion de concevoir autrement les limites des performances humaines (Tisseron, Tordo, F. 2021.
  • Déterminer de quelles façons le Comité International Olympique a accompagné et a été accompagné par des instances non sportives telles que le Bureau International pour la Paix, la Société des Nations, l’Organisation des Nations Unies (Clastres, 2013, 2020).
  • Prendre en compte les récentes évolutions technologiques qui permettent au Comité International Olympique de s’intéresser aux dimensions virtuelles du sport et aux réalités augmentées des performances sportives (Lefebvre, Djaballah, Chanavat, 2023).
  • Dénouer les liens qui s’établissent entre une éducation olympiques et une pédagogie sportive  à partir de  différentes institutions (Froissart, Saint-Martin, 2014) et de différentes méthodes de gymnastique et d’éducation physique (Noël, 2010 ; Saint-Martin, 2006 ; Meden, 2017), d’hier à aujourd’hui, en France et en Europe et dans différentes parties du monde.
  • Révéler les façons dont l’art (Coste-Manière, Lecocq, Maccario, 2023), le cinéma (Bauer, De La Croix, Gerville-Réa, 2023) et la littérature (Cuto, Wines, 2021) accompagnent la dissémination de différentes formes d’éthiques sportives normatives ou transgressives.

 

Thema 3 : Nouveaux Discours Politiques en Sciences du Sport, Au-delà de la Biopolitique….

A partir de ces différentes thématiques, il s’agit de considérer tout au long du Congrès, dans une perspective transculturelle, les formes de mise en scène de la vie sportive quotidienne (Goffman, 1956, 1973) où se mettent en dialogues et en controverses des luttes politiques qui expriment une propension des athlètes à résister à un processus d’assujettissement ; il s’agit également de s’intéresser aux minorités actives qui font œuvre d’innovations et de transgressions, afin de faire évoluer des préjugés et des stéréotypes qui empêchent l’expression de certaines catégories sociales sur les scènes sportives.

C’est alors l’occasion, lors du Congrès, de repérer les différentes formes de pouvoir qui scandent les rythmes de la vie sportive afin de révéler les facettes d’un corps biopolitique soumis à  l’exercice du biopouvoir (Foucault, 1975, 2010). Ainsi entre l’Homo-Sportivus, l’Homo-Ludens et l’Homo-Sacer, il s’agit de mettre en exergue les façons dont les acteurs sportifs élaborent des zones de liberté face aux systèmes sociaux auxquels ils appartiennent (Meeuwsen, 2022), afin de prendre de la distance avec des processus de normalisation et de contrôle qui régissent les corps individuels et collectifs, selon une logique d’assignation des places (Foucault, 1976, 1998). Il s’agit alors de reconnaître sur les scènes sportives les niveaux de surveillance des corps qui génèrent conjointement un sentiment de sécurité et un sentiment d’oppression (Lyon, 2018). Les échanges lors du Congrès seront ainsi une opportunité d’identifier les marqueurs biopolitiques qui font du corps le réceptacle de stigmatisations qui obèrent constamment les tentatives qui cherchent à rassembler les personnes autour de liens et de lieux communs (Martínková, Parry, Imbrišević, 2023). Il s’agit alors d’identifier quelques caractéristiques du vivre-ensemble sportif afin de mieux comprendre ce qui se joue autour et au sein des enceintes sportives, entre athlètes, dirigeants et entraineurs, entre athlètes, spectateurs et sponsors (Wassong, Schneider, Hess, 2023).

Entre tensions et antagonistes, les perspectives du Congrès sont l’occasion de mettre en lumière quelques formes contemporaines de mise en scène des aventures humaines sportives qui sont au cœur d’enjeux diplomatiques qui dépassent les frontières sportives (Chappelet, 2019). L’introduction des notions de biopouvoir et de biopolitique est également l’occasion de préciser les contours de ce qui constitue la marque olympique (Chanavat, 2023). C’est l’occasion enfin de repérer de quelles façons des formes d’éthiques sportives qui valorisent la non-violence prennent en compte les interdépendances vivantes qui constitue un monde social (Butler, 2020).

  • L’éthique sportive dépend en effet aujourd’hui de ses agents pour exister sur les terrains sportifs, dans la formation et le coaching, mais aussi au sein des différents comités d’éthique des fédérations et des institutions, légitimant leur gestion de l’intégrité biopsychosociale des athlètes. L’agentivité des acteurs du sport s’oppose à une conception passive de l’éthique qui consiste à attendre l’application des règlements et des sanctions pour bien agir. Par leurs actions, les athlètes peuvent démontrer des valeurs éthiques qu’aucune institution ne peut leur imposer, tel est le défi des engagements, démonstrations et autres innovations éthiques. Par leurs actions, les athlètes ont le pouvoir de remettre en question les normes communément acceptées, de critiquer les normalités manifestées par les instances de gouvernance du sport et de participer à l’émergence de nouvelles perspectives éthiques qui vont à l’encontre de la normalisation morale des comportements. En incarnant de nouvelles valeurs par leur libre arbitre moral, les athlètes manifestent leur indépendance et leur liberté, en agissant de manière autonome au cœur même du sport et en renouvelant le sens à donner à l’action corporelle, au mouvement et à la sensibilité.
  • L’émergence de nouvelles significations du sport élaborées par les athlètes eux-mêmes révèlent la potentialité politique cachée du sport moderne. Quelques exemples : le corps hybride de Pistorius (Marcellini, al, 2010), le corps en transition sous l’effet de produits dopants de Heidi Krieger (plus tard : Andréas), le corps hermaphrodite de la Sud-Africaine Caster Semenya, la main de Thierry Henry, le coup de tête de Zidane, le corps violé d’Isabelle Demongeot (Demongeot, 2007), la grève d’entraînement des joueurs de l’équipe de France, les insultes publiques contre les entraîneurs de Cantona à Anelka, ou les trois athlètes noirs américains Lee Evans, Larry James et Ronald Freeman qui accueilleront les spectateurs les poings levés, les bérets noirs vissés sur la tête et le sourire aux lèvres lors des Jeux de Mexico en 1968. Ce sont des événements emblématiques qui changent notre vision de l’intégrité du sport moderne et de la vulnérabilité de tous les corps à inclure dans cette praxis sociale.
  • La visibilité du sport gai (Anderson, 2005) et transgender  peut être comparée, comme l’ont démontré Eric Anderson et Mark McCormak, à l’ethnicisation du sport : « Ces étapes sont la domination totale, la contestation, la libération perçue et la méritocratie » (Anderson McCormak, 2010, 147). Avec la dénonciation de « l’investissement politique des corps » (Archer, Bouillon, 1981, 31 ; Hoberman, 1992) dans l’apartheid sud-africain, le syndrome du sport et de la race depuis les Jeux olympiques de Berlin, est devenu l’un des principaux axes de l’exploitation biopolitique du sport moderne (à côté du sexisme).
  • L’ethnicisation sert d’analyseur au racisme (Sage, 2000), comme chez Michael Jordan (Andrews, 1996) ou aux sœurs Williams (Douglas, 2005), et au communautarisme dans les résultats et la représentativité sociale des valeurs sportives (Entine, 2001). L’oppression subie par les athlètes, les boxeurs et les sportifs noirs pendant la période coloniale (Deville-Danthu, 1997) a été remplacée par une période de revendication et de visibilité du pouvoir noir de la libération perçue (Jarvie, 1991; Carrington, 1998; Harris, 2000; Smith, 2000; Hastings, Zahran et Cable, 2006).
  • Le harcèlement sexuel, dominant la communauté scientifique (Crossett, 1986; Brackenridge, 1987; Lenskyj, 1992a; 1992b) au Canada, en Australie et au Royaume-Uni, est devenu un problème éthique depuis une dizaine d’années (Kirby & Greaves, 1996; Cense, 1997; Brackenridge, 2001; Leahy et coll., 2002; Fasting et coll., 2003; Fasting et coll., 2004). ; 2001). Avant la mise en œuvre des moyens procéduraux et juridiques (Demongeot, 2007), trois catégories de relations sont désormais identifiées, une « typologie composée de trois types principaux : (1) The Flirting-Charming Coach; (2) The Seductive Coach; and (3) The Authoritarian Coach"  (Fasting, & Brackenridge, 2009, 21). En distinguant le harcèlement (Pryor et Whalen, 1997) de l’abus sexuel, la difficulté de définir des profils types n’interdit pas de poser la question de la confiance dans le rapport de pouvoir paternaliste (Shogan, 1991; Tomlinson, Yorganci, 1997; Burke, 2001), qui est établi entre une athlète et un entraineur : Ainsi la valorisation ou non de l’estime de soi dans un système performance/récompense autoriserait l’entraineur à étendre son pouvoir dans la sphère privée ; L’inégalité situationnelle entre les deux personnes n’est pas contractualisée pour que les valeurs morales puissent suffire, pour contenir les enquêtes et le dépassement des limites plus que toute action éducative.
  • Nous souhaitons explorer la richesse de l’agentivité morale (Morgan 2020, Nguyen 2020), ancrée dans les pratiques corporelles, le mouvement et la fluidité qui définissent le sport moderne, face à la réalité biopolitique à laquelle le sport doit faire face de toute urgence. Nous devons reconnaître que le sport est un domaine biopolitique où le soin des corps par les États-nations prend toute sa portée, exploitant l’autonomie du sport en matière de gouvernance, d’éducation et de législation. La biopolitique est le balisage d’une philosophie politique du sport en attente, au regard des politiques d’émancipation et de libération (Nail 2020, Rancière 2017, 2022).
  • L’éthique sportive s’inscrit dans une philosophie du corps à travers une approche pragmatique : la culture empirique du corps et de ses pratiques physiques devient un problème éthique pour la philosophie si aucune solution interne aux règles du sport ne suffit à réguler la morale : « La philosophie du sport a cependant gardé une étrange distance par rapport à cette réalité empirique complexe. La philosophie du sport est restée dans une large mesure capturée par les idées du sport d’élite compétitif. Cela correspondait à une certaine image du sport dans les médias, mais pas à la réalité multiple des activités sportives dans la société civile contemporaine.
  • La question de l’excellence humaine, de la performance d’élite, de l’exploit extraordinaire qui fascinait ceux qui travaillaient dans la philosophie du sport, est une chose; Le sport en tant que pratique des gens ordinaires en est une autre. En y regardant de plus près, la culture corporelle générale dans les sociétés de bien-être modernes ultérieures offre un matériau surprenant pour une phénoménologie du sport. Une philosophie du 'sport pour tous' peut en même temps permettre à l’observateur de réfléchir plus profondément sur les relations complexes entre la philosophie et la pratique en général. » (Eichberg H., 2009, 116).

Il est nécessaire de déconstruire les représentations sociales de la culture corporelle car elles ne suffisent pas à analyser les problèmes découlant de la pratique du corps dans le sport lui-même: il ne suffit pas d’avoir un corps beau et efficace correspondant aux normes sociales pour qu’une adéquation performative soit immédiatement effective dans l’environnement complexe des interrelations de toutes les pratiques physiques. L’image de compétition impose une vision linéaire des activités sportives en condensant performance corporelle et réussite : une approche plus empirique souligne les contradictions entre valeurs telles que santé/performance, bien-être/fatigue, entraînement/réussite, volonté/contrainte... « Dans le processus de renforcement du bien-être, cependant, le terme « sport » est devenu de moins en en moins clair. Les limites du « sport » par rapport aux autres formes de mouvement, aux activités de conditionnement physique et à l’entraînement physique se sont estompées. De plus grandes parties de ce que l’on appelle aujourd’hui le « sport pour tous » ne sont pas compétitives et découlent de traditions de gymnastique, de danse, de festivité, d’activités de plein air, de randonnée et de jeux, plutôt que de sports modernes classiques. Dans le même temps, le monde du 'sport' est devenu plus divisé. » (Eichberg H., 2009, 115). Délimiter clairement ce qui serait sport ou non est d’autant plus difficile que les valeurs de l’activité physique et de la santé sont devenues des devoirs civiques au sein de la politique de santé publique, comme manger cinq fruits et légumes par jour grâce à l’activité physique.

Plutôt qu’une morale du sport qui jugerait de la valeur des actions, le Congrès s’appuie sur les témoignages des participants. Le corpus est constitué d’un certain nombre de livres et d’articles, publiés et écrits sur le dopage, la violence, la tricherie, etc. en identifiant des questions éthiques : équité, inégalité, justice, discrimination, harcèlement, exploitation, respect, dignité, échange, jeu, règles, fair-play. Depuis la tragédie du Heysel, la violence des hooligans a révélé les dérives des règles dans tous les domaines du sport : dopage sur le Tour de France, violence dans le football, harcèlement sexuel entre entraîneurs et entraîneurs, révélation de dopage d’État dans différents pays, exploitation par de grandes marques d’enfants dans la fabrication de marketing sportif, contestation d’arbitrage (arbitrage vidéo ou non),  insultes racistes entre spectateurs et joueurs et même entre joueurs, manque de fair-play, vente de joueurs mineurs, loteries sportives de développement, discrimination entre hommes et femmes.

Pourtant, le sport est porteur, depuis Coubertin au moins, de valeurs universelles telles que le fair-play, le respect et la dignité des personnes, la lutte contre le racisme (Kassimeris, 2009), le droit à l’image, la conscience des règles, la maîtrise de soi, l’amateurisme, le plaisir de jouer. Le Comité International Olympique devrait garantir cette éthique universelle du sport, et de nombreuses Fédérations Internationales  ont adopté des codes éthiques basés sur les questions suivantes : faut-il sanctionner les transgressions des règles tout en ignorant les dimensions du sport exemplaire et l’idéologie éducative du spectacle sportif ? Pourquoi le sport est-il devenu la scène médiatisée de conflits éthiques ? La compétition est-elle à l’opposé de la participation fondée par Coubertin comme l’idéal olympique ? Comment faire respecter les règles par l’éducation dans les clubs, les fédérations et les associations?  En lien avec ces questions, plusieurs approches de l’éthique s’opposent aujourd’hui dans le domaine du sport :

  • Une morale universelle qui, à l’image de l’idéal olympique, définit des règles et des obligations morales passibles de sanctions à l’occasion de transgressions telles que le manque de fair-play (Loland, 2001), le dopage ou la marchandisation des mineurs. À travers des valeurs universelles, le CIO, l’UNESCO, la FIFA et d’autres Conseils internationaux défendent une morale humaniste fondée sur la non-violence, l’égalité, l’équité et la paix face aux situations d’inégalité et de discrimination.
  • Une éthique appliquée née des conflits entre les règles universelles et la multiplicité variée des cas particuliers dans les pratiques sportives qui sont l’occasion d’actions immorales et illégales mises en œuvre au nom de logiques complexes telles que les rapports de compétition, les rapports de force, les enjeux économiques, les limites à l’autonomie personnelle.
  • Une normativité éthique qui propose une éthique alternative, à partir de la création de valeurs lors de pratiques physiques et sportives et d’activités en interactions dynamiques avec différents environnements tels que la nature, la rue, communautés d’activités et de sensations (Erdozain, 2010).
  • Une agence éthique, dressant un état des lieux des acteurs et actrices qui, dans le sport, par leurs actions, ont remis en question les normes, critiqué les normalités, participé à l’émergence de la normativité éthique. En incarnant de nouvelles valeurs, leur indépendance naît en agissant de manière autonome.

L’objectif du Congrès est de mettre en débat ces approches afin de faire évoluer le domaine de l’éthique sportive. Ce sera l’occasion pour chaque communication de se positionner dans l’un de ces points de vue en soi, et par rapport aux autres. Une partie des conflits éthiques en science du sport provient précisément de la compétition des quatre niveaux, car la réduction à un seul niveau ne peut pas nous aider à comprendre les formes de problématisation, l’émergence des discours et les modes de subjectivation par l’incarnation des valeurs jusqu’à la responsabilisation des acteurs.

 

4. Thématiques envisageables 

  • Equality & Equity
  • From care to healer
  • Colonial sports
  • Strength and dominance
  • Sports and Christian Morality
  • Sport, health and doping
  • Transgression, Catharsis and Harassment
  • Gender, Diversity and Parity
  • Professionalism and sports betting.
  • Young players market
  • UEFA / FIFA and Ethics
  • Youth and ethics
  • Literacy through sport
  • Moral contradictions
  • Emotions and sports action
  • Intersex, Transgender and hermaphroditism
  • Violence and Hooligan
  • Sport/football and immigration/racism
  • Ethics and techniques
  • Discrimination
  • Sports ethnicity
  • Ethics in APA
  • Sports ethics and corporate culture
  • Adapted sport
  • Arbitration
  • Coach-trainee relations
  • The media
  • Sectarian drift
  • Sports socialization and prevention of juvenile delinquency
  • The feeling value
  • Homosexual sport
  • Women and sport
  • Sports naturism
  • The sporting self
  • Sport and aging
  • What well-being?
  • East/West
  • Outdoor sports
  • Para-Olympic Empowerment
  • Sport in the neighborhoods
  • The limits of the body: the adventure raid
  • Sports catering for war amputees
  • Bioculturality and control in Senegal
  • Bodily commitment and risk
  • Care, Space and Sport
  • Body ecology and self-health
  • Expression and dance
  • Circus and vertigo
  • Playful urbanity
  • Sports and prisons

 

5. Références

Références Théma 1

  • Bordes P., Collard L., Dugas E. (2007), Vers une science des activités physiques et sportives, Vuibert, Paris.
  • Bordes, P, Lesage, Th. & Level, M. (2013). Les jeux collectifs de rue ; résurgences ou recréations ? STAPS N°101, été 2013, « Le passé vivant », 33-47.
  • Bordes P., (2018), Les jeux traditionnels en EPS ; pour quoi faire ? Revue « Enseigner l’EPS », vol. 276, 7-13.
  • Bromberger C., Meyer M. (2003), Cultures régionales en débat in Ethnologie française, n° 2003/3, pp. 1-7. DOI : 10.3917/ethn.033.0357
  • Callède J.P. (2002), La pelote basque comme trait culturel d’une « Europe du Sud » ? Revue Sud-Ouest européen, n° 13, pp.41-49.
  • Camy J. (1985), Remarques autour des joutes et du rock à Givors, Sociétés industrielles et urbaines contemporaines, cahier n°1, pp. 79-92.
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